Pourquoi l’accessibilité numérique est une obligation pour les collectivités et les entreprises

10 - Décembre - 2025

L’accessibilité numérique occupe désormais une place centrale dans les politiques publiques et dans les stratégies des organisations, car elle conditionne le droit fondamental d’accès à l’information. Pour les collectivités territoriales comme pour les entreprises, elle n’est plus simplement un objectif de modernisation, mais une obligation légale inscrite dans plusieurs textes de loi, dont l’application impacte directement la sécurité civile, la continuité de service et la protection des populations. Cette exigence se révèle d’autant plus déterminante lorsque les collectivités doivent diffuser des messages d’urgence ou mobiliser leurs équipes grâce à des solutions professionnelles d’alerte à la population, comme la solution d’alerte multimédia téléalerte de ciitélecom, déjà largement adoptée par les services publics pour sa fiabilité, sa traçabilité et sa capacité à toucher massivement les citoyens.

Comprendre les fondements juridiques de l’accessibilité des services numériques permet de saisir pourquoi un défaut d’accessibilité peut engager la responsabilité des élus, notamment lorsque des messages critiques d’alerte ou d’information en situation de crise ne sont pas perçus par l’ensemble des administrés. À l’heure où les risques naturels, industriels ou sanitaires se multiplient, une communication de crise accessible devient un élément structurant de la résilience d’un territoire. L’accessibilité ne relève donc pas seulement d’un enjeu technique, mais d’un véritable enjeu de gestion de crise.

Fondements légaux de l’accessibilité numérique : une obligation structurante

L’obligation d’accessibilité numérique en France repose sur un ensemble cohérent de lois et de décrets qui visent à garantir un accès équitable aux services numériques. La loi du 11 février 2005 constitue le socle de ce cadre. Elle consacre le principe d’égalité des droits et impose aux services publics de rendre accessibles leurs outils digitaux, qu’il s’agisse de sites internet publics, de démarches en ligne ou de supports d’information aux usagers. Elle marque une évolution majeure en affirmant que l’accès à l’information publique doit être universel et ne peut exclure aucune catégorie de population, en particulier les personnes en situation de handicap.

La loi pour une République numérique de 2016 renforce cette exigence en imposant aux organismes publics de documenter leur démarche de mise en accessibilité. Elle exige la publication d’une déclaration d’accessibilité, d’un schéma pluriannuel de mise en accessibilité et de bilans réguliers. Ce cadre légal est étroitement lié au Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA), qui décrit précisément les règles techniques permettant de rendre un service numérique réellement accessible. Cette précision réglementaire élimine toute ambiguïté : l’accessibilité n’est pas une intention, mais une exigence mesurable, vérifiable et opposable.

Les exigences françaises sont également alignées avec les obligations européennes issues de la directive 2016/2102, qui uniformise les standards d’accessibilité des sites web et applications mobiles du secteur public. Les décrets nationaux, comme celui de 2019 sur l’accessibilité des services numériques publics ou celui de 2023 sur l’accessibilité des communications téléphoniques, précisent les modalités d’application. Ils imposent notamment aux collectivités de rendre accessibles les supports audio, les services vocaux et tous les canaux de communication utilisés pour l’information des citoyens et la relation administrative. Les entreprises privées qui proposent des services numériques grand public sont, pour certaines, également concernées par ces exigences, notamment lorsqu’elles interviennent dans le champ des services essentiels ou des délégations de service public.

Ces textes s’inscrivent dans un contexte plus large où la communication institutionnelle doit garantir une continuité d’accès, y compris en situation d’urgence. C’est pourquoi les collectivités s’équipent de solutions d’alerte capables de diffuser des messages accessibles par différents canaux. Les technologies développées par ciitélecom, telles que téléalerte, la solution d’automate d’appels multimédia , s’intègrent naturellement dans cette dynamique réglementaire grâce à leur capacité à transmettre des messages vocaux, écrits et multimédias à des populations très hétérogènes, y compris les personnes en situation de handicap ou les publics fragiles. La possibilité d’alerter simultanément par messages vocaux, SMS en masse, courriels ou autres médias renforce considérablement la robustesse du dispositif.

L’écosystème de solutions proposé par ciitélecom, qui comprend notamment l’outil téléalerte, le serveur vocal interactif activoice, le boîtier d’alerte et la plateforme de communication citoyenne maCom'zen, répond à ces obligations d’accessibilité en combinant multimodalité, performance technique et conformité aux exigences réglementaires. Cette approche globale permet aux collectivités d’intégrer l’accessibilité dès la conception de leur stratégie d’alerte.

Une obligation qui engage directement la responsabilité des élus

Les élus locaux sont soumis à un cadre juridique exigeant en matière de sécurité des populations. Le Code général des collectivités territoriales rappelle que le maire doit assurer la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Ce pouvoir de police implique un devoir d’information continue et fiable auprès de la population, notamment en période de crise. Lorsque cette information dépend d’outils numériques, ceux-ci doivent être accessibles, faute de quoi une partie des administrés ne peut pas exercer son droit à l’information.

Le Code de la sécurité intérieure et la loi de modernisation de la sécurité civile renforcent cette exigence en imposant la mise en place de dispositifs opérationnels d’alerte. Les communes exposées à des risques majeurs doivent établir un Plan Communal de Sauvegarde (PCS), incluant un schéma d’alerte fonctionnel et capable d’atteindre tous les habitants. Les textes prévoient que l’alerte à la population doit être claire, compréhensible et diffusée par des moyens adaptés. Lorsque l’outil numérique utilisé par la commune n’est pas accessible, il devient difficile d’affirmer que la mission d’information a été assurée correctement, en particulier pour les personnes handicapées ou vulnérables.

La responsabilité des élus peut être engagée sur le plan administratif lorsque l’inaccessibilité d’un message ou d’un service entraîne une carence dans l’exercice du pouvoir de police. Selon la gravité des conséquences, cette responsabilité peut également devenir pénale, notamment dans des cas de mise en danger d’autrui, de blessures ou d’accidents dont l’ampleur aurait pu être évitée si l’information avait été perçue par l’ensemble de la population. Les juridictions rappellent régulièrement qu’un service public numérique non accessible constitue un manquement à une obligation légale, ce qui peut avoir des conséquences importantes pour la collectivité et pour les responsables concernés.

Cette responsabilité est encore plus marquée lorsqu’il s’agit d’un dispositif d’alerte à la population. Les solutions comme téléalerte, utilisées par de nombreuses préfectures, services de secours et collectivités, apportent une sécurité supplémentaire grâce à leurs capacités de traçabilité, leurs performances de diffusion et leur adaptation aux exigences réglementaires. En assurant la transmission d’un message via plusieurs canaux simultanés, elles réduisent de manière significative le risque qu’une partie de la population n’accède pas à l’information, ce qui contribue à limiter la mise en cause de la responsabilité des élus.

Au-delà de l’alerte d’urgence, les collectivités peuvent également structurer une communication plus régulière avec les citoyens grâce à des plateformes comme maCom'zen, qui facilite le partage d’informations utiles au quotidien et en période de vigilance accrue. Cette approche collective de l’information préventive contribue à renforcer la culture du risque et à préparer les habitants à adopter les bons comportements en cas d’événement majeur.

Les conséquences d’une alerte non perçue : enjeux humains, administratifs et juridiques

Lorsqu’une collectivité diffuse une alerte en situation d’urgence, chaque seconde compte et chaque citoyen doit pouvoir recevoir et comprendre le message. Une mauvaise accessibilité numérique peut empêcher des personnes malvoyantes, sourdes, âgées, allophones ou en situation de handicap cognitif d’identifier correctement l’alerte ou d’interpréter les consignes. Dans des situations telles que des inondations, des incendies de forêt, des épisodes de pollution ou des accidents industriels, l’absence de perception du message peut mener à une aggravation des dommages humains et matériels, avec des conséquences parfois dramatiques pour les habitants concernés.

Une alerte non reçue ou mal comprise peut entraîner des blessures, une absence d’évacuation, une incapacité à adopter les gestes de mise en sécurité ou des mouvements de foule non coordonnés. Sur le plan administratif, la collectivité peut être accusée de ne pas avoir respecté ses obligations en matière d’information des populations et de gestion des risques. Sur le plan juridique, l’élu peut être mis en cause pour défaut de prévention ou de diligence, surtout si les dispositifs utilisés n’étaient pas adaptés aux besoins de toute la population. Le fait de disposer de moyens techniques performants, mais non accessibles, ne suffit pas à démontrer que l’obligation d’alerter a été pleinement remplie.

L’accessibilité numérique devient donc un élément structurant de la stratégie territoriale de gestion des risques. Elle impose aux collectivités de s’appuyer sur des solutions capables de diffuser des messages sous plusieurs formes, de les rendre compréhensibles pour tous, et de s’assurer de leur bonne réception. Les outils proposés par ciitélecom, notamment la plateforme téléalerte, les automates d’appels multimédias, les campagnes de SMS en masse et le boîtier Reflex, s’inscrivent dans cette logique en combinant performance technique, multicanal et prise en compte des différents profils d’usagers. Leur capacité à atteindre des milliers de destinataires en quelques minutes constitue un facteur déterminant pour éviter qu’un défaut d’accessibilité ne devienne un danger pour les populations.

En complément des outils, la montée en compétence des équipes et des élus est essentielle. L’Académie ciitélecom accompagne les acteurs de la gestion de crise dans la prise en main des solutions d’alerte, la préparation des scénarios d’alerte et la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière d’accessibilité et de communication sensible. Pour toute question au sujet de la mise en place de l’accompagnement de l’Académie Ciitélécom, contactez l’agence ciitélecom de votre territoire.

Renforcer sa stratégie d’alerte grâce à une accessibilité numérique exemplaire

L’accessibilité numérique n’est pas une simple recommandation, mais une obligation forte, dictée par un ensemble solide de textes législatifs et intimement liée à la responsabilité juridique des collectivités et des élus. Elle conditionne l’équité d’accès à l’information, soutient la communication de crise et joue un rôle central dans la maîtrise des risques et la protection des citoyens. Dans un contexte où les crises se multiplient et où la rapidité de réaction est essentielle, les communes et les entreprises doivent s’appuyer sur des solutions d’alerte robustes, accessibles et éprouvées, intégrées à une démarche globale de préparation des populations.

Les solutions d’alerte et de communication proposées par ciitélecom répondent à cet enjeu en combinant automates d’appels, boîtiers d’alerte, serveurs vocaux interactifs, plateformes de communication citoyenne et services d’accompagnement en gestion de crise. Elles permettent de construire une architecture d’alerte cohérente, résiliente et accessible, adaptée aux exigences des textes en vigueur comme aux attentes des habitants. En travaillant sur la qualité des messages, sur la simplicité des parcours utilisateurs et sur la diversité des canaux, les collectivités renforcent à la fois leur conformité réglementaire et la confiance de leurs administrés.

Pour évaluer son dispositif actuel, identifier les besoins d’évolution et mettre en place une solution d’alerte à la population réellement inclusive, il est possible de contacter l’une des agences ciitélecom via la page contact ou de consulter le blog dédié à l’alerte des populations et à la communication de crise. Cette démarche permet de transformer l’accessibilité numérique en véritable facteur de résilience, au service de la sécurité de tous.

 

 

 

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